Marcus Malte
Fannie et Freddie

Zulma, collection «Littérature»
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Le livre

La fille se prépare minutieusement pour une rencontre qui pourrait bien être un rendez-vous amoureux. Mais on comprend assez vite qu’il y a quelque chose qui cloche ; elle prépare un truc pas net. Que va-t-elle faire à ce jeune homme qu’elle piège dans un parking prétextant un besoin d’aide. Ce n’est pas juste une pulsion sexuelle qui motive cet enlèvement et la séquestration qui va suivre. C’est que le beau jeune homme est en fait, même seulement partiellement, responsable de la chute des parents de Fannie. La première nouvelle décrit un implacable règlement de compte sur fond de fermeture d’usine.

Le personnage principal de la deuxième nouvelle est devenu « flic » pour élucider la mort de son camarade Paul, 27 ans plus tôt, mais classée trop vite comme accidentelle…

L’avis

Deux nouvelles cruelles servies sur un lit d’écriture acérée.

Le récit de la première nouvelle est implacable, insupportable même tant on s’attend à une suite horrible. Règlement de compte sur fond de fermeture d’usine ; on est plongé dans toute la violence subie par ceux qui ont fait les frais de la crise des subprimes. Un cocktail détonnant.

Dans la 2ème nouvelle exprime encore, sur un ton toujours acerbe mais plus mélancolique, la rancœur de la misère sociale, les désastres de la société mondialisée, des drames humains qui découlent d’une gouvernance capitaliste si peu soucieuse de l’individu.

Une grande maitrise de l’écriture qui capte le lecteur avec brio.

Claire Dexheimer, BM Bobigny

Dans la même famille

Dans la veine du polar noir social, on pense notamment à Dominique Manotti. Au cinéma, on pourrait lui associer Ken Loach. On pense par ailleurs à Misery de Stephen King pour le huis-clos insoutenable.

L’auteur

Marc Martiniani dont le pseudonyme est Marcus Malte, est né en 1967 à La-Seyne-sur-Mer. Il a fait des études de cinéma et travaillé comme projectionniste. Il s’est aussi essayé à la musique et a joué du piano dans un groupe de jazz. Il commence à écrire dès l’enfance. Il écrit des sketches et des chansons. Ces premiers écrits publiés sont des nouvelles. C’est son roman Garden of Love (Zulma, 2007), qui le révèle au grand public. Marcus Malte écrit également pour la jeunesse.