Claire Fuller
Les jours infinis

Stock, collection «La cosmopolite»
Le site des éditions
La présentation chez l’éditeur

Le livre

L’été de ses huit ans, Peggy est embarquée malgré elle dans la folie de son père, survivaliste convaincu que la fin du monde est proche.

Après avoir entraîné sa fille à survivre dans leur jardin, sous une tente, en se nourrissant d’écureuils et d’herbes sauvages, il décide de l’emmener au milieu de nulle part, au cœur de l’Europe, pour vivre en totale autarcie. Persuadée que l’apocalypse a eu lieu et que l’humanité a disparu, la fillette ne se révolte pas et subit cette séquestration jusqu’à ses 17 ans.

Mais lorsque la jeune fille revient à la civilisation, elle découvre violemment la supercherie de son père, et les failles entre ses souvenirs et ce qui a réellement eu lieu sont de plus en plus évidentes.

L’avis

Les jours infinis est un roman haletant et troublant, qui fait écho à certains faits divers, sans jamais tomber dans le voyeurisme.

L’atmosphère y est pesante, un véritable malaise s’insinue tout au long de la lecture, jusqu’à une révélation finale certes attendue mais malgré tout efficace. Le dénouement met alors en lumière la puissance du syndrome de Stockholm et la capacité de l’esprit à transformer nos souvenirs en situation de traumatisme.

La plume de l’auteure est agréable, et certains passages sont dotés d’une réelle poésie, notamment lorsque la nature ou la musique sont évoquées.

Cécile Castel, Médiathèques de Rosny-sous-Bois

Dans la même famille

• Room d’Emma Donoghue

• Sukkwan Island de David Vann

L’auteur

Claire Fuller vit à Winchester. Les jours infinis, dont les droits sont vendus dans dix pays, est son premier roman.