Journée Plateau #2, Hors limites 2022
07 octobre 2021 • 09:30-16:30
Médiathèque Persépolis, Saint-Ouen
4 avenue Gabriel-Péri
9h : Accueil & café
9h30-10h15 : 1er plateau
Rencontre avec Gabriela Trujillo
L’Invention de Louvette, Verticales / Gallimard, août 2021
Animée par Sophie Joubert
Opérée suite à une lésion oculaire, L. cherche dans son passé enfoui l’origine de cette blessure. Ressurgissent alors par brèves séquences les dix-sept premières années de Louvette, née dans un petit pays d’Amérique centrale. Prédestinée à bien des secousses telluriques, cette jeune fille amoureuse des animaux et des livres va apprendre à voir les choses, les nommer – puis à se taire. Entre manuel de survie en temps de guerre civile et portrait cruel d’une famille, ce premier roman mêle insolence et gravité, fausse naïveté et débordements érotiques, à travers les yeux d’une enfant sauvage jamais domestiquée.
Gabriela Trujillo a débarqué à Paris en 1999. Ayant choisi le français comme langue d’écriture, elle a obtenu un Doctorat d’études cinématographiques à l’Université Paris-I Panthéon-Sorbonne. Après avoir travaillé neuf ans à l’action culturelle au sein de la Cinémathèque de Paris, elle a récemment pris la direction de la Cinémathèque de Grenoble. Elle a publié, aux Éditions Capricci, l’essai Marco Ferreri, le cinéma ne sert à rien (2021). L’invention de Louvette est son premier roman.
10h15 – 11h : 2e plateau
Présentation vidéo des séances Les Parleuses par Aurélie Olivier
Lecture-performance et rencontre avec Rim Battal
Suivies d’un échange sur l’ouvrage collectif Lettres aux jeunes poétesses
Dir. Aurélie Olivier, éditions de L’Arche, août 2021
Animée par Sophie Joubert
Pour réhabiliter des autrices oubliées, effacées ou minorées, la fondatrice du festival lillois Littérature, etc., Aurélie Olivier a lancé Les Parleuses en 2019, pour redécouvrir le matrimoine littéraire. Chaque séance s’articule autour d’un atelier d’écriture, d’un atelier de lecture par arpentage et d’une performance inédite enregistrée en direct, et écoutable par la suite en podcast.
Mririda N’aït Attik, poétesse et oratrice marocaine du début du XXe siècle, sera mise à l’honneur par l’autrice Rim Battal.
Vingt et une poétesses francophones racontent ce qu’est écrire et être une femme ou une personne non binaire aujourd’hui. Vingt et une poétesses, musiciennes, slameuses : Une armée de guerrières, agentes de leurs propres désirs, qui avance, prend la parole, confie ses combats et délivre la poésie de ses représentations traditionnelles. Ces lettres font de l’écriture une matière vivante et politique. Elles disent un désir de transmission, un rêve de l’autre, l’histoire d’une reconquête de soi. Un recueil inspirant et animé d’une vigueur plurielle et sensible, destiné à toutes et à tous. À qui souhaite faire une place à l’écriture dans sa vie.
Avec : Chloé Delaume, Adel Tincelin, Rébecca Chaillon, Liliane Giraudon, Sonia Chiambretto, Ryoko Sekiguchi, Michèle Métail, RER Q (etaïnn zwer, Elodie Petit, Claire Finch, Wendy Delorme, Camille Cornu et Rébecca Chaillon), Nathalie Quintane, Milady Renoir, Sophie G Lucas, Marina Skalova, Lisette Lombé, Edith Azam, Ouanessa Younsi, Sandra Moussempès, Rim Battal.
Poète et artiste, formée au journalisme et à la photographie à L’institut supérieur de l’information et de la communication de Rabat et diplômée de l’ESJ de Paris, Rim Battal propose un nouveau modèle de femme, d’amour et de corps politique à travers les mots, la performance et les arts visuels. Elle codirige, avec Zoé Besmond de Senneville et Laura Lutard, Le Bordel de la Poésie et a initié La Biennale intime de poésies en 2018. Son dernier livre, Les Quatrains de l’all inclusive, a été publié au Castor Astral.
Aurélie Olivier est directrice de l’association Littérature, etc., créée en 2013. Depuis, elle imagine le festival Littérature, etc., les séances de bouches à oreilles Les Parleuses, le festival Dire avec la scène nationale La rose des vents, ou encore À Voix vives avec la bibliothèque départementale de Seine-et-Marne.
pause
11h15 – 12h : 3e plateau
Rencontre avec Laura Berg
Milady la nuit, Serge Safran Editeur, septembre 2021
Animée par Sébastien Zaegel
Amis depuis le lycée, Paul et Cyril, échouent un soir, lors de leurs virées de dandys parisiens en goguette, dans un bar à hôtesses. Ils y rencontrent la jeune Marie-Hortense (le jour), dite Milady (la nuit). Payée pour les faire boire du champagne. Et plus, si affinités. Milady s’installe assez vite dans leur squat de luxe. Paul s’entiche d’elle et Cyril la consomme. Elle prend ses aises puis disparaît en emportant une partie de leurs biens – même mal acquis –, et sa part de mystère.
Les deux compères finissent par la retrouver en Bretagne chez Armand, un client plus riche et plus âgé. Touchés par la fragilité et la grâce de Milady, Paul et Cyril acceptent tant bien que mal la situation, jusqu’à ce qu’une histoire de trafic d’œuvres d’art entraîne nos trois mousquetaires sur la bonne piste. Mais la fin de leur aventure n’est pas celle attendue.
Diplômée de l’école de la Photographie d’Arles, Laura Berg publie en 2009 La photo à petits pas, destiné à la jeunesse, puis Jeux de portraits, aux éditions Actes Sud Junior.
En 2014, Second portrait d’Irena, son premier roman, a paru aux éditions Naïve. Puis, un roman graphique, Marie Curie, avec le dessinateur Stéphane Soularue.
Milady la nuit est son deuxième roman.
pause déjeuner
13h45 – 14h30 : 4e plateau
Rencontre avec Julie Ruocco
Furies, Actes Sud, août 2021
Animée par Arno Bertina
Les destins d’une jeune archéologue, dévoyée en trafiquante d’antiquités, et d’un pompier syrien, devenu fossoyeur, se heurtent à l’ expérience de la guerre. Entre ce qu’elle déterre et ce qu’il ensevelit, il y a l’histoire d’un peuple qui se lève et qui a cru dans sa révolution.
Variation contemporaine des « Oresties », un premier roman au verbe poétique et puissant, qui aborde avec intelligence les désenchantements de l’histoire et « le courage des renaissances ». Un hommage salutaire aux femmes qui ont fait les révolutions arabes.
Julie Ruocco, ancienne étudiante en lettres et diplômée en relations internationales, a travaillé au Parlement européen pendant cinq ans. Passionnée par les cultures numériques, elle a publié un ouvrage de philosophie esthétique : Et si jouer était un art ? Notre subjectivité esthétique à l’épreuve du jeu vidéo (L’Harmattan, 2016). Furies est son premier roman.
14h30 – 15h15 : 5e plateau
Rencontre avec Jocelyn Bonnerave
Zone blanche, Rouergue / La Brune, août 2021
Animée par Arno Bertina
Maxime est un musicien célèbre. Depuis longtemps il a rompu les ponts avec sa famille et n’a plus que des contacts épisodiques avec son frère cadet, Christophe. Mais lorsque celui-ci disparaît sur une ZAD, lors d’une opération des gendarmes mobiles, il répond à l’appel de sa compagne et se joint aux recherches. Ce qui n’est, croit-il, qu’une parenthèse dans une vie réglée par l’ambition et la discipline va pourtant se prolonger. Sur la ZAD où luttent côte à côte militants anti-nucléaires, paysans, utopistes mutants et marginaux cabossés par l’existence, Maxime fait en effet la connaissance d’Émeline, la compagne de Christophe, et surtout de Lilia, leur petite fille de quatre ans. Quel était le sens de la vie de Christophe en ces lieux, telle est désormais pour lui la question.
Avec un sens aigu de la fusion, Jocelyn Bonnerave construit un texte où sonnent ensemble souvenirs d’enfance, fragments de lutte, introspection coupable, délibérations sans fin. Maxime, à la recherche de son frère perdu, tantôt ami, tantôt ennemi, va tout remettre en jeu.
Jocelyn Bonnerave a publié deux romans parus au Seuil, dans Fiction & cie : Les Nouveaux Indiens (2009, prix du Premier roman 2009) et L’Homme bambou (2013). Son roman Zone blanche paraît dans la brune au Rouergue en 2021. Il est aussi l’auteur d’une thèse de doctorat sur l’improvisation musicale.
pause
15h30 – 16h15 : 6e plateau
Rencontre avec Salomé Kiner
Grande Couronne, Christian Bourgois éditeur, août 2021
Animée par Sonia Battiato, médiathécaire à Drancy
Nous sommes en France, à la fin des années 1990. Dans une ville de banlieue pavillonnaire, une adolescente regarde passer les trains qui filent vers Paris. Elle a des projets plein la tête : partir, devenir hôtesse de l’air et surtout, plus urgent, s’acheter des vêtements de marque.
Mais comment faire quand on n’a pas assez d’argent de poche et que la vie dont on rêvait se révèle être un champ de cactus ?
Car en attendant, sa famille vacille et ses repères sont chamboulés. En moins d’un an, sans renoncer à ses désirs, elle devra tout apprendre : comment classer ses émotions, tenir tête à ses copines, assumer des responsabilités trop grandes pour elle et vivre ses premières expériences sexuelles.
Journaliste, Salomé Kiner vit et travaille en Suisse.
Grande Couronne est son premier roman.